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À grands traits, tel était Diderot quand lui apparut celle qui devait être la déesse de sa vie, Sophie Volland.

Hélas ! Sophie Volland semble vraiment personnifier le mystère qui flotte autour de Diderot. Maintes circonstances de sa vie restent ignorées de nous. Qu’on en juge.

On ne sait pas exactement où et quand elle est née. Sur ce dernier point, une seule lumière : dans une lettre de 1762, Diderot rappelle à son amie qu’elle a quarante ans. Elle serait donc née vers 1722.

On ne sait pas au juste son prénom. Elle se serait appelée Louise-Henriette. Et ce serait Diderot qui l’aurait baptisée Sophie, c’est-à-dire Sagesse, pour célébrer en elle cette vertu.

On ne sait pas comment était fait son visage. Diderot a possédé deux portraits d’elle. La glace du premier fut brisée. Le philosophe devait se borner à lui envoyer des baisers à distance, en faisant « le