Page:Corday - La Vie amoureuse de Diderot.djvu/151

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux vôtres, il se répand sur tout votre corps un frémissement délicieux, tout vous annonce un bonheur infiniment plus grand. Tout vous y convie : et vous ne voulez pas mourir et faire mourir de plaisir… Si vous sortez de ce monde sans avoir connu ce bonheur, pouvez-vous vous flatter d’avoir été heureuse et d’avoir vu et fait un heureux ? »

Enfin, en 1767, après avoir célébré sa propre fidélité, qui résiste aux séductions du Grandval, il ajoute : « Je serai placé tout au moins au deuxième ciel du paradis des amants, parmi les vierges où j’espère vous trouver, et cela pour cause que vous savez. »

Ces trois traits ne soulignent-ils pas la vérité ? Pour qui, pourquoi Diderot risquerait-il ces allusions à une virginité qui ne serait plus ?

Ce n’est pas tout. On trouve, dans les lettres à Sophie Volland, des indications d’un ordre plus subtil. Peut-être serai-je mal compris des femmes, parce que les hommes, de toute éternité, les ont laissées prudemment dans l’ignorance sur ce point capital. Mais les hommes, eux, me comprendront.

À partir de la cinquantaine, Diderot parle une