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pruderie. Afin de sonder le terrain, je risquai que Mlle Volland n’avait peut-être été, pour le philosophe, qu’une amie tendre. Il bondit dans son fauteuil :

— Ah ! permettez, permettez. Ce n’est pas à un vieux chanoine comme moi qu’il faut raconter des histoires pareilles.

Et il mit les choses au point. Tout surpris par sa fougue, je tentai pourtant de jeter un doute dans son esprit. Je lui citai une lettre où Diderot dit à Sophie qu’il la retrouvera, « et pour cause », dans le paradis des vierges.

À quoi le chanoine répliqua avec une extrême vivacité :

— Bah ! c’était pour se moquer une fois de plus des vierges et du paradis.

Cette fois, la cause semblait jugée.

Eh bien, au risque d’égayer tout le dix-huitième siècle, comme dit M. Alfred Mézières, j’essaierai