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ou de la vie, dans les milieux d’académie et les revues austères. Ils n’en sont pas moins catégoriques. « Quelle idée invraisemblable, écrit M. Caro, que de parler de platonisme au dix-huitième siècle et à propos de Diderot, quand on connaît sa manière de voir sur les relations de ce genre et l’indifférence de certaines actions physiques. »

Et M. Alfred Mézières nous assure gravement : « L’idée de faire de Diderot un amant platonique aurait égayé tout le dix-huitième siècle. Il ne se piquait pas de ce genre de vertu, il ne dissimulait pas son goût pour les réalités. Le ton prodigieusement libre des lettres qu’il écrit à Mlle Volland nous apprend qu’elle pouvait tout entendre. On en conclut naturellement qu’elle lui avait tout permis. »

Voilà pour le dix-neuvième siècle. Mais en 1913, de nouvelles pièces sont versées au dossier, après la mort d’Albert de Vandeul, dernier du nom. Des archives, ensevelies au château de famille, à Orquevaux (Haute-Marne), revoient le jour. Il y a là, pour les amis de Diderot, d’inestimables trésors : la correspondance intime des Vandeul et des Caroillon, de nouvelles lettres de Diderot à Grimm, à Dami-