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ou de la rejoindre dans ses sorties : au concert, « aux tableaux », c’est-à-dire au Salon, dans les bois de Meudon ou de Saint-Cloud. Il lui donnait rendez-vous au théâtre. « Je suis dans le parterre, vers le fond et dans le milieu ; c’est de là que mes yeux vous chercheront. » Il la retrouvait encore au Jardin de l’Infante, qui dépend du Louvre, au Jardin du Palais-Royal, où elle avait son coin favori, l’allée d’Argenson.

Pourquoi lui accordait-on tant de facilités, après lui avoir opposé tant de résistances ? Parce qu’il avait, selon son vœu, conquis la mère et les sœurs de son amie. Il était parvenu à les réunir, à les mêler et presque à les confondre dans son cœur. Cette large tendresse, dont il enveloppe peu à peu Mme Volland et ses trois filles, est tout à fait caractéristique de Diderot. Elle peint tout l’homme. Aussi vaut-elle qu’on s’y arrête.

Naturellement, c’est encore dans ses lettres qu’il