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Les coups de mer arrosaient notre noce,
Dis : en avons-nous bu !…

— Et va, noceur de côtre !
Noce, mon Négrier !
Que sur ton pont se vautre
Un noceur perruquier.

… Et, tous les crins au vent, nos chaloupeuses !
Ces vierges à sabords !
Te patinant dans nos courses mousseuses !…
Ah ! c’étaient les bons bords !…

— Va, pourfendeur de lames,
Pourfendre, ô Négrier !
L’estomac à des dames
Qui paîront leur loyer.

… Et sur le dos rapide de la houle,
Sur le roc au dos dur,
À toc de toile allait ta coque soûle…
— Mais toujours d’un œil sûr ! —

— Va te soûler, mon côtre :