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— Un mois de mouillage à passer —
Et je la relâchais tout fraîchement fidèle…
Et toujours à recommencer.
Donc, quand la barque était à l’ancre, sans malice
J’accostais, novice vainqueur,
Pour mouiller un pied d’ancre, Espérance propice !…
Un pied d’ancre dans son cœur !
Elle donnait la main à manger mon décompte
Et mes avances à manger.
Car, pour un mathurin[1] faraud, c’est une honte :
De ne pas rembarquer léger.
J’emportais ses cheveux, pour en cas de naufrage,
Et ses adieux au long-cours.
Et je lui rapportais des objets de sauvage,
Que le douanier saisit toujours.
Je me l’imaginais pendant les traversées,
Moi-même et naturellement.
- ↑ Mathurin : Dumanet maritime.