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Pour avec elle, alors, tu feras dix cocus,
Dix tout frais de ce soir !… Vas-y pour tes écus
Et paye en double : On va t’amatelotter. Monte…
— Non ici… — Dans le noir ?… allons faut pas de honte !
— Je veux ici ! — Pas mèche, avec les règlements.
— Et moi je veux ! — C’est bon… mais t’endors pas dedans…

Ohé là-bas ! debout au quart, Mary-Saloppe !
— Eh, c’est pas moi de quart ! — C’est pour prendre une chope,
C’est rien la corvée… accoste : il y a gras !
— De quoi donc ? — Va, c’est un qu’a de l’or plein ses bas,
Un bossu dans un sac, qui veut pas qu’on l’évente…
— Bon : qu’y prenne son soûl, j’ai le mien ! j’ai ma pente.
— Va, c’est dans la cuisine…

— Va, c’est dans la cuisine…— Eh ! voyons-toi, Bichon…
T’es tortu, mais j’ai pas peur d’un tire-bouchon !
Viens… Si ça t’est égal : éclairons la chandelle ?
— Non. — Je voudrais te voir, j’aime Polichinelle…
Ah je te tiens ; on sait jouer Colin-Maillard !… —
La matrulle ferma la porte…
La matrulle ferma la porte…— Ah tortillard !…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Charivari ! — Pour qui ? — Quelle ronde infernale,