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rendant sur l’avant, il put remarquer l’irritation que sa présence excitait dans tout l’équipage. Des interpellations violentes accueillent cet officier, dans lequel chacun voyait la cause de la perte probable du corsaire. À bas le second ! s’écriait-on de toutes parts. Virons de bord ! virons de bord ! Pressé par cette situation, qui devenait intolérable pour lui, il se rend encore auprès du capitaine pour vaincre son inflexibilité. Mais cette fois-là l’infortuné second avait perdu son ton d’assurance : ce n’était plus qu’un suppliant qui s’offrait comme une victime expiatoire, à celui dont pouvait encore dépendre le salut commun.

— Je vous avais défendu de passer