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dons en lui envoyant notre seconde bordée. Mais les boulets et la mitraille qui venaient de traverser notre coque, notre gréement et notre mâture avec un horrible sifflement, avaient fait tomber sur nous une multitude de débris de poulies, d’esparres et de bouts de cordage. Ce n’est encore rien, nous criait Arnaudault ; courage, enfans ! Feu bâbord ! feu ! Nous faisions feu de notre mieux, mais la frégate qui courait la même bordée que nous, et que nous approchions encore, nous couvrait à chaque décharge, de flammes, de mitrailles et de fumée. La mousqueterie, qui pétillait déjà de dessus ses passavants, commençait à nous atteindre