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et tu ne voudras pas faire massacrer deux équipages innocens, pour me punir moi seul, qui suis coupable, et pour n’obtenir peut-être qu’un avantage douteux… Veux-tu que nous vidions à nous seuls notre querelle ?
— Non ! non ! s’écrient mes gens : à l’abordage ! à l’abordage !
Je suspends un instant l’irritation de mes matelots et la colère de mon second ; et, sans trop prendre le temps de la réflexion, je réponds à Raphaël :
— Eh bien ! oui, j’accepte ton défi, vil voleur, pour avoir le plaisir de te punir de ma main.
Les cris de rage de tous mes marins accueillent ma réponse : je réussis à peine, à force de supplications et de prières, à les empêcher de faire feu sur