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notre grand-mât, comme un assassin à un gibet.
— Tu as raison, capitaine, dit Éphraïm : il mérite la mort d’un grand voleur. Rejoins-le, et apprends-moi que tu l’as puni. Sache bien que si le Grand-Être ne te donne pas les moyens de te venger de ce brigand, je te dédommagerai de ce qu’il t’aura fait perdre. Voilà mon grigri, cache-le sur ta poitrine, il te portera bonheur et il t’aidera à tuer Boulou. Adieu, va vite : adieu. Mon Tamarabout va te bénir. Adieu.
Éphraïm, qui, je dois le dire, se montrait indigné de la lâcheté de Raphaël et de la trahison de Boulou, ne s’éloigne que quand il me voit appareillé ; il m’indique encore, monté sur l’avant de sa pirogue, l’endroit où, à la lueur des