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fusil avec autant de dextérité et de magie, pour ainsi dire, que les mauvaises troupes de Doyau.

Ce maréchal de France, éclos sur la côte d’Afrique, me prit en affection, et sa faveur me procura l’avantage de faire ma traite en très peu de temps. Doyau ne se montra pas trop exigeant pour les services qu’il m’avait rendus. Je le payais en égards surtout, et rien ne le flattait plus que de me voir le prendre par dessous le bras, pour nous promener familièrement dans la ville et devant la porte de la case royale. C’était un reflet de considération qu’il venait chercher tous les jours à mes côtés.

Plusieurs fois, encouragé par la confiance que voulait bien m’accorder le premier ministre du Gabon, j’essayai