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le bas du fleuve ; mais les rafales inconstantes semblent se plaire à me tourmenter, sans me faire faire beaucoup de route. La nuit se passe : le jour arrive, et mon implacable corvette se montre presque entre moi et l’espace que je venais de quitter. Passer sous sa volée, c’est me faire couler : elle me coupe le passage sur la barre… Avec un navire qui calerait moins d’eau que la Rosalie, je pourrais lui échapper en enfilant la passe étroite et sinueuse de Foche-Point, et en mettant ainsi entre la corvette et moi l’île de Foche et les bancs de sable sur lesquels la mer brise furieuse… Je fais appeler mon second…

— Raoul, vous connaissez cette passe ?