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pour dégager mon bras, cette tête se relève, et je vois Rosalie ! Ses traits étaient pâles et abattus, ses yeux tristes et ternes, mais c’était bien ainsi qu’elle m’était apparue dans mon délire…

— Que me veux-tu ? m’écriai-je. Comment se fait-il que je te revoie ici ? N’aurais-je pas encore recouvré ma raison ?

— Léonard, mon ami, oh ! je t’en supplie, ne bouge pas ! Reste, reste tranquille ! C’est moi, c’est Rosalie qui vient te rendre à la vie… mais, au nom du ciel, ne bouge pas !

— Rosalie !… mais comment ?… Non, ma tête s’égare., c’est impossible !.. Que je suis malheureux !

— Il ne me reconnaît pas ! Léonard, Léonard, ne me retire pas ta main…