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trances une raison qu’il croyait fort concluante, parce qu’il la puisait dans l’observation assez fausse d’un fait qui n’avait frappé que ses yeux : « J’ai vu, me disait-il, des matelots boire plus d’eau-de-vie qu’ils n’en pouvaient jauger ; et quand ils étaient ivres-morts, on les mettait dans du fumier. Sais-tu pourquoi ? C’était pour les réchauffer, attendu que le trop plein d’eau-de-vie leur avait glacé l’estomac. Ainsi tu vois donc bien qu’un coup de croc, loin d’échauffer un homme, le rafraîchit, puisque, s’il en buvait trop, il mourrait de froidure. On voit aisément que tu n’es pas fort sur la médecine. La seule chose que je craigne, c’est de trop me rafraîchir.

Une dyssenterie aiguë vint encore