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le long de son bord, et l’entraînant au large, comme un épervier qui, après avoir saisi sa proie, se laisse aller avec le vent, tout en dévorant le faible ennemi qu’il enserre dans ses griffes.

Si les corsaires déployaient dans toutes les circonstances une activité égale à celle qu’ils ont pour le pillage, ce seraient des marins prodigieux. En moins de cinq minutes, nous eûmes, pour ainsi dire, visité notre prise de la carlingue à la girouette. Le fond de la cargaison, qui n’était pas complète, se composait de barils de farine et de salaison. Quelques caisses légères et conditionnées avec soin furent mises à bord du Requin. On expédia ensuite le navire amariné et équipé de dix de nos hommes, pour Saint-Pierre. Nous apprî-