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étrange dont je n’avais encore aucune idée. Les renseignemens et les commentaires d’Ivon sur ce genre d’industrie firent sur moi une impression assez vive pour que je me la rappelle encore. Je ne voyais plus un beau nègre sans chercher à évaluer son prix, et à l’estimer, non pour les services qu’il pouvait rendre, mais pour le prix qu’on avait pu en tirer en le livrant à l’encan. J’ai entendu beaucoup d’Européens, nouvellement venus de France, faire de bonnes phrases sur l’immoralité d’un commerce qui s’exerce sur la chair humaine, ce qui ne les empêchait pas toutefois d’acheter des noirs et de les battre à l’occasion. Mais moi, je l’avoue, peut-être à ma honte, je ne sentis pas, à mon arrivée aux colonies, ces sublimes inspira-