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tour la responsabilité des événemens qui se passeront sur le pont ; mais quant à eux, dès que le quart est fini, ils se couchent en chantant, qu’il vente, qu’il tonne, et quels que soient les dangers qui les menacent : c’est le capitaine qui répond de tout, c’est une chose tacitement convenue, et il semble que la conservation de leur vie et les soins du salut commun ne regardent que leurs chefs. Ils diraient volontiers, en parlant de leur capitaine : S’il nous noie, tant pis pour lui ; ce n’est pas notre affaire. Et croyez-vous que sans cette stupide imprévoyance, providence des hommes condamnés à naviguer pour cinquante francs par mois, il existerait des matelots ?

Mais c’est trop m’occuper des mœurs