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Des cris se faisaient entendre après notre fuite, à la porte du théâtre que nous venions de quitter si brusquement. La peur d’être poursuivis par les constables auxquels nous nous imaginions nous être soustraits, nous fait prendre une rue pour l’autre. Nous courons toujours : c’est là ce que l’on ne manque jamais de faire quand on croit avoir l’ennemi sur ses pas. Après un quart d’heure de marche précipitée, nous nous trouvons dans les champs sans pouvoir deviner le chemin que nous avons fait, ni celui qu’il nous faudrait suivre pour retourner à Stone-House, et sans oser rentrer à Plymouth-Dock, pour prendre notre point de départ. La mer,