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certaine heure de la nuit, au coup de sifflet de celui qu’ils avaient proclamé leur général. Forcés de quitter leur repaire, quand il fallait nettoyer les dalles infectes sur lesquelles ils croupissaient, on les voyait dans le Pré, greloter pendant une ou deux heures, et cacher sous leurs mains tremblantes, des parties secrètes, que les sauvages mêmes ont la pudeur de couvrir d’une natte ou d’une feuille de latanier.

Le gouvernement anglais, sollicité par les commandans des prisons, d’accorder quelques lambeaux qui servissent à cacher l’affreuse nudité de ces misérables, envoya enfin dans chaque Pré quelques centaines de