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les hommes qui, avec une conduite irrégulière, cherchaient une distraction à leur ennui ou à leur misère. Il n’était pas rare de voir les prisonniers risquer sur un coup de paroli jusqu’à leur ration du jour, leur hamac et leurs vêtemens, et lorsque dépouillés par la fortune du jeu, de leur habit ou de leur unique pantalon, ils allaient grossir le nombre des raffalés, ils se retiraient avec ceux-ci dans un des coins de la prison, où ils se parquaient avec humilité. Là, couchés entièrement nus sur le sol ou sur de mauvaises planches, et se rapprochant le plus possible les uns des autres, pour avoir moins froid, ils se tournaient à la fois, à