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du silence le plus profond. Notre petite caronade, chargée à double charge, était disposée à faire feu, et nos hommes parés à larguer leurs avirons pour sauter à l’abordage. Une brise, la brise la plus infernale que nous pussions recevoir, s’éleva sous de gros nuages qui venaient d’envelopper la lune. Le hasard voulut que le trois-mâts, dont les voiles battaient en calme une minute auparavant, se trouvât tout justement orienté pour recueillir le premier souffle de ce vent malencontreux, contre lequel nous jurions à faire trembler notre barque. Il fila bientôt, et avant que nous eussions rentré nos avirons, hissé nos voiles, et mis le cap en route,