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tête, pour que je songeasse à la bizarrerie de notre départ et à l’imprudence même de notre expédition.

L’ardeur que notre équipage et nos gens nouvellement engagés mettaient à haller sur nos avirons, était incroyable. La mer était calme comme de l’huile, selon l’expression des marins. Nous ne tardâmes pas à quitter le chenal de l’île de Bas, à franchir la passe de l’Est, et à revoir au clair de lune, l’île près de laquelle, quelques mois auparavant, nous avions fait sauter le Back-House. Notre capitaine Ivon n’y fit seulement pas attention, tant les choses extraordinaires dont sa vie avait été remplie étaient