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ces périlleuses de la seule fortune que j’ambitionnais.

Un jour, en rentrant vers le soir à la maison avec mon père, nous vîmes venir à nous un marin poussant au galop, avec un gros bâton à la main, le cheval qu’il conduisait de la manière la plus plaisante du monde. À dix pas de distance, je reconnus dans ce grotesque cavalier, qui ? Mon pays Ivon. Descendre d’un bond de dessus son cheval, en lui donnant un grand coup de pied, ne fut pour lui que l’affaire d’une seconde. Après m’avoir sauté au cou, il tendit la main à mon père : Excusez la liberté, lui dit-il en voyant ses épaulettes de capitaine d’artillerie, car vous êtes le père de