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temps à une âme active et à une tête bouillante. Le calme plat dans lequel je vivais à terre ne pouvait plus convenir à une imagination qui, après avoir éprouvé les violentes émotions qu’elle cherchait, rêvait encore des combats et des tempêtes. Une lettre de Rosalie, dont le souvenir me suivait dans toutes mes fêtes et au sein de tous les instans d’ivresse de mon âge, vint me reprocher, dans les termes les plus vifs, les plus réservés, et pourtant les plus significatifs, mon oubli de mes anciens et de mes meilleurs amis. J’aurais pu montrer à mes parens cette tendre épître, sans qu’ils eussent dû en être choqués. Mais la crainte de leur laisser deviner ce que