Page:Corbière - Le Négrier.djvu/234

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

barrassé de retracer toutes ces scènes de famille qui, dans une narration moins spéciale que la mienne, trouveraient peut-être place ; mais qui, dans le journal d’un marin, ne pourraient contribuer qu’à affadir le récit et à ennuyer le lecteur.

Deux faits importans pour moi vinrent seuls varier la monotonie des jours que je passai chez mes parens.

Un matin, le préfet maritime invita mon père à passer à son hôtel avec moi. Je m’attendais pour mon compte à recevoir de l’autorité, au moins une verte semonce pour m’être embarqué, en négligeant les formalités d’usage,