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viennent de tous les bords ! Si, ma foi de Dieu ! Mais c’est des amis, il n’y a pas de soin à avoir avec ceux-là.

Au bruit de la détonation qui venait de se faire entendre au loin, les pêcheurs, les pilotes de l’île de Bas et les corsaires mouillés sur le chenal, et qui avaient pu observer notre manœuvre, s’empressèrent de nous porter secours. Les uns arrivaient peut-être dans l’espoir de se jeter sur les débris du navire sauté. Les autres (les canots des corsaires) arrivaient pour nous prêter main-forte, dans le cas où la corvette ennemie ferait une seconde tentative pour nous arracher du rivage que nous avions atteint et que nous venions