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avec cette assurance dédaigneuse que nous respections en lui. Personne, comme on doit le penser, ne fit attendre sa coopération, pour exécuter la manœuvre ordonnée. Au commandement d’adieu-vat, le corsaire, aidé par le mouvement de la barre poussée sous le vent, se rangea au vent en faisant battre en ralingue toutes ses voiles criblées de boulets et de balles ; mais par l’effet de cette prompte évolution, il présenta sa poupe au travers de l’ennemi qui, profitant d’une telle position, nous enfila de l’arrière à l’avant, de toute sa volée de tribord. Cette volée, reçue quand nous combattions encore presque côte à côte avec la frégate, sans espoir de salut,