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Pour la dernière fois, ombre toujours trop chère,
Reçois mes vœux reconnoiſſans,
Par tes leçons mes enfans ont un père,
Et moi père, j’ai des enfans.

Corancez.



À M. de la Harpe, ſur ſon article concernant J. J. Rousseau.
(Extrait du journal de Paris, du 30 octobre 1778.)
Monsieur,

J’arrive de la campagne, & je lis dans votre mercure du 5 de ce mois : On ſouffre pour l’amuſement de la malignité, que le talent dans un homme vivant ſoit déchiré ; mais ce talent n’eſt jamais plus intéreſſant que lorſqu’il diſparoît pour toujours. Il faut l’avouer, ce ſentiment eſt équitable ; la tombe sollicite l’indulgence en inſpirant la douleur, & il y a un temps à donner au deuil du génie avant de le juger.

Qui ſe ſeroit attendu que cette belle tirade dût amener un jugement ſur les ouvrages de Voltaire, sur les ouvrages & la perſonne de J. J. Rouſſeau, & une critique