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ſuis reſtreint à ce que j’ai cru abſolument néceſſaire. Je craignois ſouvent de n’en pas dire aſſez, parce que ſur un homme tel que Rouſſeau, il vaut mieux, du moins je le crois, aller au-delà que de reſter en-deçà. Rappelé d’ailleurs à des temps où je communiquois avec lui, je me reſſaiſiſſois, pour ainsi dire, de ſa personne, & je me plaiſois à m’y arrêter ; c’est pour cette conſidération que je les prie d’avoir pour moi un peu d’indulgence.

Duſaulx a terminé ſon ouvrage par une apoſtrophe à l’ombre de Rouſſeau. Mes lecteurs me pardonneront-ils de placer ici celle que j’ai faite pendant la marche de la cérémonie de la tranſlation du corps de J.-J. au Panthéon. C’étoit la ſeconde fois que je ſuivois ſa dépouille mortelle, & je croyois n’avoir plus occaſion de m’occuper de lui publiquement. Celle-ci s’eſt préſentée, & très-probablement elle ſera la dernière. Je deſire terminer ce récit par l’expreſſion de ma reconnoiſſance envers lui.

Déjà, vers les boſquets de l’heureux éliſée,
J’ai guidé tes mânes errans ;
Je te vois aujourd’hui du haut de l’empirée,
Avec les Dieux partager notre encens.