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des églises du désert.

21. Isabeau Maumejean, veuve d’André Armingaud, cordonnier, du lieu et paroisse de Clarensac, diocèse de Nîmes, par ordre du roi, prise pour avoir assisté à une assemblée à prier Dieu, âgée de soixante-cinq ans, par jugement de M. de Saint-Priest ; captive depuis 1752 ; elle a un fils.
22. Marie Picard, veuve de Jean Cabanis, messager, du lieu et paroisse de Saint-Cosmes, diocèse de Nîmes, par ordre du roi, prise pour avoir assisté à une assemblée à prier Dieu, âgée de soixante-dix ans, par jugement de M. de Saint-Priest ; captive depuis l’année 1752 ; elle a un fils.
23. Madeleine Pilot, veuve de Jean-Louis de Sensens, capitaine d’infanterie, du lieu et paroisse de Marsillargues, diocèse de Nîmes, par ordre du roi, prise dans sa maison pour fait de religion, âgée de cinquante ans, par lettre de cachet ; captive depuis l’an 1752 ; elle a une fille.
24. Françoise Sarrud, femme de Jean Coldier, de la ville de Bedarieux, diocèse de Béziers, par ordre du roi, prise dans sa maison pour avoir été accusée d’avoir assisté à une assemblée à prier Dieu, âgée de cinquante ans, par jugement de M. de Saint-Priest ; captive depuis l’an 1754 ; elle a trois filles.
25. Suzanne Pagez, fille de feu Pierre Pagez, jardinier, et de Marie Blancher, de la ville de Nîmes, par ordre du roi, prise pour avoir assisté à une assemblée à prier Dieu, âgée de trente-cinq ans, par jugement de M. de Bernage, traduite au couvent de la Providence, à Nîmes, deux ans après transférée dans cette tour, par lettre de cachet ; captive depuis l’an 1739.

On trouvera aussi une liste des prisonnières de la tour de Constance, Mémoire historique de 1741, P. 253. Elles sont au nombre de vingt-quatre, depuis 1719 jusqu’à 1741. La liste est bien d’accord avec celle que nous avons transcrite, hormis qu’elle comprend un moindre espace de temps, et qu’elle est moins complète.

Ce ne sera pas trop anticiper sur la suite de notre histoire que d’ajouter ici un tableau bien connu, mais qui est le supplément pour ainsi dire obligé de la liste précédente ; c’est la description de la visite que fit, en 1768, le chevalier de Bouf-