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des églises du désert.

Condamné par l’intendant du Languedoc, chevalier Lenain.
22. Mathieu Majal, dit Desubas, exécuté à Montpellier, le 2 février 1746[1].
Condamnés par l’intendant du Languedoc, Guignard
de Saint-Priest.
23. François Benezet, exécuté à Montpellier, le 27 mars 1752.
24. François Teissier, dit Lafage, exécuté, à Montpellier, le 17 août 1754.
Condamné par le parlement de Toulouse.
25. François Rochette, exécuté à Toulouse, le 19 février 1762.

Pour compléter les renseignements précédents et aussi ceux qui vont suivre, il n’est pas inutile de rappeler quels furent les magistrats et les commandants militaires qui gouvernèrent le Languedoc pendant les années dont nous avons parcouru l’histoire. Durant les années même de la révocation de l’édit de Nantes, pendant toute la fin du siècle, y compris la période complète de la guerre des Camisards, jusqu’après la mort de Louis XIV, Lamoignon de Baville, conseiller du Roi, fut intendant de police, justice et finances. Il gouverna la province, de 1685 à 1718, c’est-à-dire pendant trente-trois ans. À la même époque, et en vertu du privilège de la province qui avait stipulé, lors de sa réunion, qu’elle ne pourrait être gouvernée que par un prince du sang royal, le duc du Maine, fils légitime de France, eut le gouvernement du Languedoc, de 1682 à 1736. Son fils, le prince de Dombes, lui succéda. En effet, nous avons vu un certain

  1. Voyez les lettres écrites par le ministre Desubas, après sa captivité, à sa mère et à sa sœur, l’Évangéliste, 4e année, 1840, p. 158. Ces lettres sont très-touchantes et présentent un grand air de vérité. Cependant on désirerait plus de détails sur les manuscrits originaux qui paraissent exister à Livron. Nous ferons à ce sujet une remarque générale. Dès qu’on publie des pièces mss. inédites, il est indispensable de les décrire, d’indiquer le propriétaire actuel et l’état des documents, ainsi que la filiation de transmission des actes. Ces soins sont de première importance pour établir l’authenticité. Il faut aussi nécessairement indiquer si ce sont des originaux ou des copies.