dans la citadelle de la ville. Les états du Languedoc étaient ouverts alors. L’ordre du clergé s’émut du sort de l’infortuné ministre. La complainte populaire a gardé le souvenir des visites, presque tendres et affectueuses, qu’il reçut de l’évêque de Montpellier et de plusieurs autres prélats. Rien ne fut négligé pour le porter à changer de religion ; on est péniblement affecté en voyant des ecclésiastiques raisonnant avec un prisonnier si parfaitement innocent, et lui proposant l’abjuration comme l’unique moyen qui lui restât pour s’épargner le supplice. Mais sa fermeté inébranlable leur ôta tout espoir de succès. La ballade rapporte cette conversation ; mais elle peint avec plus de vérité l’interrogatoire du ministre sur la religion, par le commandant La Devèze. Nous citerons ces stances :
le commandant.
N’êtes-vous pas ministre le ministre.
Lubac avec constance |