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histoire.

en leur accordant pour prédicateur résident Michel 1736.Viala, qui, l’année suivante, fit un voyage à Zurich, où il reçut l’ordination pastorale, après examen, des mains de Jean-Baptiste Ott, archidiacre au grand munster de la ville. Déjà les églises du Montalbanais, des montagnes du haut Languedoc et de Bédarieux, se groupaient autour du synode de la haute province, qui bientôt s’organisa plus fortement par les délibérations d’un colloque ; il fut résolu, entre 1737.
17 avril.
autres articles, que de fortes censures seraient encourues par tous ceux qui participeraient, en quoi que ce soit, « à favoriser l’idolâtrie des fidèles ; » il y fut pris diverses mesures tendant à la régularité de l’administration du culte et des aumônes. Les églises, attendu le danger des assemblées trop nombreuses, dans des temps aussi critiques, furent fractionnées en trois arrondissements ; celui de Viane fut taxé à soixante livres, celui d’Esperausses à quarante, et celui de Vabre à cinquante, pour les honoraires des pasteurs ; tels furent les faibles commencements de ces communautés aujourd’hui si florissantes, et dont les actes, au temps de leur renaissance, portent seulement la signature de Viala, pasteur, et de Marc, ancien et secrétaire. Leurs premières mesures furent conçues de manière à rétablir fortement le culte si longtemps troublé ou interrompu : c’est ce qu’on voit clairement par l’article 6 du colloque précédent, ainsi conçu : « Les anciens de chaque église s’assembleront une fois tous les mois, tant pour délibérer sur les moyens à prendre pour avancer le règne de Dieu, que pour se censurer et s’entre-exhorter à remplir les fonctions de leur charge. » (Mss. Cast., p. 7.) Toutes ces sages mesures furent prises sous la direction du pasteur Michel Viala, que l’on doit considérer comme