Page:Coquerel - Histoire des églises du désert, Tome 1.djvu/281

Cette page a été validée par deux contributeurs.
267
des églises du désert.

jours un mal ; et il serait facile d’y remédier, si on déclarait ceux qui se chargent de ces sortes de collectes. Les curés les connaissent, et s’ils les indiquaient, on ferait des exemples en punissant les coupables. Ce qui est exposé concernant l’éducation de la jeunesse est également vague, et vous trouverez sans doute comme moi qu’il est singulier que des enfants, qui font tant que d’obéir, en se trouvant à des instructions, refusent de répondre lorsqu’on appelle leurs noms pour vérifier s’ils sont présents ou absents ; il serait, en ce cas, bien facile de les corriger, puisqu’il n’y aurait qu’à les marquer absents et faire payer l’amende aux parents de ceux qui affecteraient ainsi de ne pas répondre. Il en doit être usé de même à l’égard de ceux qui, réellement, n’assistent point. Je ne puis, pour moi, que m’en rapporter aux certificats des maîtres d’école, et s’ils ne font pas leur devoir, ou se prêtent aux nouveaux convertis je ne puis y remédier si les curés, qui sont leurs premiers supérieurs, n’y tiennent pas la main et ne donnent pas avis des contraventions en indiquant ceux qui y tombent.

« Quant à ce qui concerne les baptêmes et mariages, nous convenons que c’est là où est le mal. Nous faisons bien, M. le marquis de La Fare et moi, de temps en temps, des exemples principalement contre les concubinages, mais il n’est pas possible de les punir tous ; les prisons de la province ne seraient pas suffisantes pour les contenir, et il n’y a qu’une nouvelle loi qui puisse remédier à ce désordre. Les curés, qui s’en plaignent avec grande raison, auraient bien dû expliquer les voies douces par lesquelles ils marquent qu’on pourrait y parvenir. Nous avons, pour nous, proposé depuis longtemps à M. le chan-