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histoire.
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considérable qu’on l’expose, et nous faisons de notre part tout ce que nous pouvons pour leur donner la chasse. Il y a des récompenses promises à ceux qui en procureraient la capture ; ces récompenses ont été exactement payées, dans les cas où il en a été question, et si les exemples ne sont pas fréquents, c’est que les nouveaux convertis préviennent, par le secret qu’ils gardent, l’effet de toutes les démarches qu’on pourrait faire pour les surprendre. Les curés exposent qu’ils savent et voyent ce qui se passe ; je n’en doute pas ; mais le zèle qu’ils portent à la religion ne devrait-il pas les porter à donner à propos des avis utiles, en citant des faits, et en indiquant ceux qui donnent retraite aux prédicants. Je conçois qu’ils ne veulent pas être connus, et on ne peut les en blâmer ; mais il y a des moyens de servir la religion sans se compromettre. Il n’est pas possible, par exemple, qu’il n’y ait dans chaque paroisse, ou aux environs, des gens qui, par zèle ou par l’espérance d’une récompense, s’emploieraient volontiers, si on le leur inspirait. Il faudrait, lorsqu’il y a quelque assemblée ou quelque prédicant dans un lieu, les exciter à en donner secrètement avis à ceux qui commandent les troupes ; il y en a partout à portée d’agir ; mais leurs patrouilles seront toujours inutiles, tant qu’elles ne seront que des patrouilles ordinaires, et qu’elles ne sauront pas où tomber.

« À l’égard de ces impositions en faveur de ces prédicants, nous savons aussi que, lorsqu’il en passe quelqu’un dans une paroisse, on s’y cotise pour lui donner secours. Peut-être aussi en use-t-on de même pour le paiement des amendes auxquelles les nouveaux convertis se trouvent condamnés ; mais il n’y a point d’imposition en forme. C’est cependant tou-