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baron de Waltekshausen), Né à Cassel, le 25 août 1765. Étudia l’histoire et l’Économie politique, et devint d’abord conservateur de la bibliothèque de Gœttingue, et ensuite (1797), professeur à l’université de cette ville. Il professa avec succès d’abord l’histoire, et ensuite successivement la politique et l’Économie politique. Sartorius est un des premiers vulgarisateurs de la doctrine d’Adam Smith en Allemagne. En 1814, il représenta le duc de Weimar au congrès de Vienne ; et, de 1815 à 1817, il fit partie de la chambre des députés du Hanovre. Il mourut le 24 août 1828. On lui doit plusieurs ouvrages d’histoire, et les suivants :

Geschichte des hanseatischen Bundes. — (Histoire de la ligue anséatique). Gœttingue, 1802-08, 3 vol. in-8.

Handbuch der Staatswirthschaft. – (Manuel d’économie publique). Berlin, 1796, in-8.

Von den Elemenlen des Nalionalreichthums und der Staatswirthschaft nach Adam Smith. — (Eléments de la richesse nationale et de l’économie publique, d’après Ad. Smith). Gœttingue, 1806, in-8.

Abhandlungen, die Elemenle des Nationalreichthums und der Staatswirthschafl betreffend. — (Mémoires concernant les éléments de la richesse nationale). Gœttingue, 1806, 1 vol. in-8.

« Ces ouvrages sont rédigés d’après les principes de Smith, et contiennent quelques observation critiques sur plusieurs points de la doctrine de l’Économiste écossais. » (Théod. Fix).

L’un des ouvrages de l’auteur (Essai sur l’état civil et politique des peuples de l’Italie sous le gouvernement des Goths, Paris, 1811) a été couronné par l’Institut.

SARTRE (Claude). Commissaire pour l’administration publique près la régie de l’octroi de Lille.

De l’usure, considérée dans ses rapports avec l’intérêt du commerce et celui de l’État. Lille, Jacqué, 1803, in-8.

SAULNIER (Sébastien-Louis). Né à Nancy, le 29 janvier 1790. Il fut auditeur au conseil d’État, en 1811 ; administrateur de la province de Minsk, en 1812 ; commissaire général de la police, à Lyon, en 1813 ; et préfet de Tarn-et-Garonne dans les cent jours. Sous la restauration, il contribua à plusieurs publications périodiques, et fonda la Revue britannique (voyez ce mot). En 1830, il devint préfet de la Mayenne, et ensuite du Loiret. Il mourut à Orléans, le 23 octobre 1835.

De la centralisation administrative en France. Paris, Dondey-Dupré, 1833, br. in-8.

Des finances des Etats-Unis comparées à celles de la France. Paris, Dondey-Dupré, 1833.

Extrait de la Revue britannique. Fenimore Cooper a réfuté cet écrit.

Des routes et des chemins de fer en France et des i moyens de les améliorer. Paris, Doudey-Dupré, 1833, br. in-8.

Extrait de la Revue britannique.

SAUVEGRAIN (J.-B.-F.). Marchand boucher, à Paris.

Considérations sur la population et la consommation générale du bétail en France, suivies de réflexions particulières sur l’approvisionnement en bestiaux pour Paris, cl sur tout ce qui concerne le commerce et la police des viandes de boucherie dans la ville. Paris, Mme Huzard. 1 vol. in-8.

A publié, en 1816 et 1819, des brochures de circonstances sur les abattoirs et la caisse de Poissy.

SAUZEAU (Alix). Membre de plusieurs sociétés d’agriculture ; né dans le département des Deux-Sèvres.

Les paysans, ou la politique de l’agriculture, ouvrage couronné au concours ouvert par M. de Cormenin. Paris, Mme Houchard-Huzard, 1849, 1 vol. in-8.

L’auteur avait publié antérieurement l’Agriculture de partie du Poitou, vol. in-8, et un Recueil des usages locaux, i vol. in-8.

SAVANTS. Le savant remplit dans la production des richesses une fonction importante, qui a été définie et appréciée par J.-B. Say, de telle manière qu’il suffit de citer ici ce qu’a écrit à ce sujet le célèbre Économiste. Après avoir énuméré les opérations successives qui constituent ordinairement la production, l’auteur du Traité ajoute :

« Il est rare que ces trois opérations soient exécutées par la même personne.

Le plus souvent un homme étudie la marche et les lois de la nature. C’est le savant.

Un autre profite de ces connaissances pour créer des produits utiles. C’est l’agriculteur, le manufacturier ou le commerçant ; ou, pour les désigner par une dénomination commune à tous les trois, c’est l’entrepreneur d’industrie, celui qui entreprend de créer pour son compte, à son profit et à ses risques, un produit quelconque.

Un autre enfin travaille suivant les directions données par les deux premiers. C’est l’ouvrier.

Les connaissances théoriques ne sont pas moins utiles à la société que les procédés d’exécution. Si l’on n’en conservait pas le dépôt, que deviendrait leur application aux besoins de l’homme ? Cette application ne serait bientôt plus qu’une routine aveugle qui dégénérerait promptement ; les arts tomberaient, la barbarie reparaîtrait.

Il convient d’observer que les connaissances du savant, si nécessaires au développement de l’industrie, circulent assez facilement d’une nation chez les autres. Les savants eux-mêmes sont intéressés à les répandre ; elles servent à leur fortune, et établissent leur réputation qui leur est plus chère que leur fortune. Une nation, par conséquent, où les sciences seraient peu cultivées, pourrait néanmoins porter son industrie assez loin eu profitant des lumières venues d’ailleurs. Il n’en est pas ainsi de l’art d’appliquer les connaissances de l’homme à ses besoins, et du talent de l’exécution. Ces qualités ne profitent qu’à ceux qui les ont ; aussi un pays où il y a beaucoup de négociants, de manufacturiers et d’agriculteurs habiles, a plus de moyens de prospérité que celui qui se distingue principalement par la culture de l’esprit. À l’époque de la renaissance des lettres en Italie, les sciences étaient à Bologne ; les richesses étaient à Florence, à Gènes, à Venise.

Les académies, les bibliothèques, les écoles publiques, les musées, fondés par des gouvernements éclairés, contribuent à la production des richesses en découvrant de nouvelles vérités, en propageant celles qui sont connues, et en mettant ainsi les entrepreneurs d’industrie sur la voie des applications que l’on peut faire des connaissances de l’homme à ses besoins. On en peut dire autant des voyages entrepris aux frais du public, et dont