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en haillons de deuil, va parfois déposer une maigre couronne ; je l’évoquais surtout dans ma pensée, la lamentable veuve, son paquet de volumes sous l’aisselle, traînant son maladif enfant par les boues de Paris et usant ses vieux gants de solliciteuse à tous les cordons de sonnette ; et je croyais encore l’entendre, en parlant de la préface de Polanceau aux poésies de son mari, me dire, de sa voix de fantôme, avec sa pitoyable candeur : « C’était tout ce qu’il pouvait pour nous. »

En effet, le citoyen Polanceau a fait cette préface, et il se croit sans doute très généreux envers la mémoire de son ami... Pouah !