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plus, dans cette nature d’élite, aucun des instincts égoïstes, brutaux, ingrats, qui sont, hélas ! naturels chez les très jeunes gens. Cet enfant extraordinaire, qui faisait des études excellentes et cueillait, en se jouant, tous les lauriers universitaires, comprit, excusa, admira le cœur maternel qui l’aimait d’un amour si aigu, jusqu’à la souffrance, et il n’y toucha que d’une main pieuse et légère, avec les délicatesses d’un homme fait.

Ce fut une immense joie pour Mme Bernard quand elle reconnut qu’elle était tant et si bien aimée. Alors elle se reprocha d’absorber son fils, de le trop garder près d’elle. Elle attira dans sa maison et reçut avec bonté les camarades de son Armand, voulut lui donner plus de liberté. Mais loin d’en abuser, comme l’eût fait tout autre adolescent, il redoublait d’assiduité, de touchantes attentions, Pendant plusieurs années, elle fut la plus heureuse des mères.

Un de ses très vifs plaisirs était de sortir à pied, dans Paris, au bras de son fils. Il finissait sa dernière année de collège, était devenu un svelte et charmant jeune homme, s’habillant bien, sans gaucherie. Quant à Mme Bernard, elle avait franchi victorieusement la trente-sixième année. Bien des têtes se