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MERLES PARISIENS


Je connais un verger en plein Paris.

Vous entendez bien. Je n’ai pas dit un parc, un jardin. J’ai dit un verger, comme à la campagne. Ce n’est pas à côté de la Bourse, bien entendu. Mais enfin, c’est dans Paris, au faubourg Saint-Germain, à trois ou quatre portées de fusil du Bon Marché. Et c’est assez grand. La moitié d’un hectare, au moins. Un vrai jardin fruitier, je le répète, où les pommiers en avril sont poudrés comme les marquis de l’ancien répertoire, où il y a des cerises en juin, où les pêchers sont crucifiés sur les murs. Et ce verger se complète par un potager, par une basse-cour. Vous trouveriez là des œufs frais, vous pourriez y