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Demain matin, j’aurai fait les six mois de détention auxquels j’ai été condamné pour avoir volé deux mille francs dans la caisse de mon patron ; demain matin, j’aurai expié ma faute, subi toute ma peine.

A huit heures, le gardien entrera dans ma cellule. Il m’apportera les vêtements que j’ai dû échanger, en entrant ici, contre le costume des détenus ; ils étaient neufs, je m’en souviens, et, quand je les aurai mis, je reprendrai l’apparence d’un jeune homme comme un autre, assez élégant même. Je n’aurai plus qu’à descendre au greffe, où on lèvera mon écrou, et à rejoindre