branches des arbres craquaient sous le poids des fruits, et la chaude et radieuse clarté du soleil de Septembre inondait les frondaisons.
« — Pardonnez-moi, — me dit Mme Daveluy. — Je suis un peu indisposée... J’étouffais. »
« Je m’approchai d’elle avec empressement. Elle me sembla bien émue, car sa main se crispait sur la barre d’appui, son sein palpitant soulevait longuement son corsage, et ses joues, subitement enflammées, semblaient deux camélias roses. Cette femme m’apparut alors dans tout le triomphe de sa beauté, que je comparai, par une soudaine correspondance, au verger mûr qui lui servait de cadre et dont elle avait la plénitude et la splendeur.
« — Si vous n’aimez pas Simonne d’amour, — dit-elle alors d’une voix grave, — au nom de Dieu, renoncez à ce projet de mariage et ne vous laissez influencer par aucune considération, par aucun intérêt. Croyez-moi. De l’union de deux êtres qui ne s’aiment pas, ou même qui ne s’aiment pas autant l’un que l’autre, il ne peut résulter que honte et désespoir. »
« L’image de Simonne était effacée déjà de mon esprit ; son nom retentissait à mon oreille comme celui d’une étrangère.