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milieu un peu bruyant, mais cordial et hospitalier. M. Daveluy était, en vérité, un excellent homme, et, dès la première rencontre, une sympathie était née en moi pour sa fille, qui, âgée de dix-sept ans à peine, faisait déjà avec tant de tact et de bonne grâce les honneurs du logis. Charmante sans être positivement belle, Mlle Simonne, qui ressemblait à son père, était une grande et souple personne au teint sans fraîcheur, mais d’une pâleur mate et brune qui s’harmonisait avec la masse profonde des cheveux noirs. Rien n’était plus bienveillant que le sourire de sa bouche trop grande, et quand elle vous regardait en face, la loyauté et la douceur de son âme brillaient dans ses calmes regards. Je me plaisais dans la compagnie de cette brave jeune fille, si naturelle, sans pose aucune, aimant sincèrement, comme elle le disait, la nature et la vie à la campagne. J’avais du goût pour ses façons un peu libres d’enfant élevée par un homme, et j’éprouvais auprès d’elle la sensation de confiance et de satisfaction intime qu’on a auprès d’un bon camarade. Seulement, le camarade avait de très beaux yeux et une chevelure à n’en savoir que faire, ce qui ne gâtait rien, n’est-ce pas ?