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LA ROBE BLANCHE


Les Brésiliens au teint couleur jus de tabac, garrottés de chaînes d’or et dont le portefeuille est gonflé de comptes de reïs, s’imaginent connaître Paris quand ils ont assisté à une « première » d’opérette, fait le tour du « persil » au Bois de Boulogne et soupé dans un restaurant de nuit ; et nous sommes de tels fanfarons de vice que nous donnons volontiers le titre de Parisien à quiconque comprend vite un calembour et sait le prix d’une fille à la mode. En réalité, la vie tout entière d’un observateur ne suffirait pas pour explorer à fond la monstrueuse capitale, dont chaque quartier, chaque rue même, a sa physionomie personnelle, son caractère original. La différence des types qu’on y rencontre est si tranchée que leur déplacement