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« Vers un mirage insaisissable
J’allais au lointain qui se perd ;
Et des squelettes dans le sable
Marquent mon chemin au désert.
« Oui, je suis le monstre, l’athée,
L’homme de luxure et de sang ;
Mais à moi comme à Prométhée
Un vautour dévore le flanc.
« Mon crime est grand, mon malheur pire.
Rappelez-vous, ô visions,
Combien mes lèvres de vampire
Vous ont versé d’illusions.
« Hélas ! lorsque vos bras, ô femmes,
M’enlaçaient pour me retenir,
Morne, je sentais que les âmes
Sont impuissantes à s’unir.
« Malgré vos pleurs, pure rosée,
Qui sur mon cœur coulaient sans bruit,
J’avais l’écœurante nausée
De tous nos baisers de la nuit.