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On proscrit Dieu de par la loi ;
Les curés privés de salaire

Sont condamnés sans nul pourvoi ;
Le progrès toujours s’accélère
Du dogme laïque et scolaire.
Mais au peuple on a beau prêcher
L’impiété par circulaire :
Le Français tient à son clocher.
Priant pour tous, priant pour moi
Le ciel qui doit être en colère,
L’angelus nous verse l’émoi,
Quand, parmi l’or crépusculaire,
 
Vibre la cloche lente et claire.
L’hirondelle, pour s’y nicher,
Aime l’ogive tutélaire :
Le Français tient à son clocher.


ENVOI

Vous qui menez notre galère
Et la faites si mal marcher,
Allez tous vous faire lanlaire !
Le Français tient à son clocher.