Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t4, 1909.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les beaux blés ! L’œil se plaît à suivre
Leur onduleux et vert frisson.

Ils deviendront couleur de cuivre,
Grâce au soleil, ce bon garçon.
Juin resplendit. L’aigre chanson
Des fauvettes d’eau sous le saule
Se mêle au trille du pinson.
Les blés sont à hauteur d’épaule.
Les pauvres auront de quoi vivre.
Quelle récolte à l’horizon !
C’est le pain à trois sous la livre !
Et, lors de la dure saison,

Pas de famine à la maison.
Quels épis ! L’oiselet y piaule ;
Le bleuet y pousse à foison.
Les blés sont à hauteur d’épaule.


ENVOI

Voici bienfaits de ta façon,
Cher vieux pays, fertile Gaule !
Tenons-nous prêts pour la moisson.
Les blés sont à hauteur d’épaule.