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En la touchant, il la change
En un large écu d’or fin,
Qu’il va porter, le bon ange,
Au foyer de l’orphelin.

Au Paradis, sa patrie,
Il rentre, et se sent confus
Devant la Vierge Marie
Qui porte l’enfant Jésus.

Mais l’Enfant, qui le rassure,
Levant son joli bras rond,
Prend l’étoile la plus pure
Que sa mère ait sur le front,

Et, la donnant avec grâce,
Dans un doux geste enfantin :
« Va, dit-il, la mettre en place
Avant le petit matin. »

… Or, par les minuits sans voile,
Depuis, le monde savant
S’étonne que cette étoile
Brille plus qu’auparavant.