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Et si, trente ans plus tard, jugeant ton œuvre bonne,
La Postérité vient qui fait justice et donne
Du marbre à qui manqua de pain ?

Quand de tant d’orgueilleux la gloire est abattue,
Tu triomphes, poète, et voici ta statue ;
Ton nom plane sur les sommets.
Le curé d’Arzannô le disait bien au prône :
Celui qui jette bas les puissants de leur trône
Prend l’humble et l’exalte à jamais.